Lors du premier confinement, de nombreux services d’aide à domicile ainsi que de nombreux accueils de jour ont dû obtempérer aux mesures gouvernementales en suspendant ou en réduisant fortement leur activité. Des millions de personnes dépendantes ont alors été privées de leurs aides à domicile, alors que leur besoin d’être accompagné était toujours bien présent. Afin de leur assurer une bonne qualité de vie, ce sont leurs proches qui ont assuré la continuité des soins, tels que des tâches domestiques, de l’aide à l’autonomie, de la surveillance, un suivi médical, du soutien moral, du soutien scolaire adapté, et encore bien d’autres tâches. Les aidants familiaux ont alors accumulé l’impact négatif du confinement en même temps que l’augmentation des tâches à leur domicile, ce qui a considérablement aggravé leur épuisement physique et psychologique.
Un isolement augmenté par le confinement
Un aidant familial est une personne qui aide régulièrement un proche dépendant, pour les gestes du quotidien. Ce premier confinement a été imposé à la grande majorité des français, et a imposé chez les aidants familiaux un profond isolement. Quasiment tous les aidants ont augmenté l’ensemble des types d’aides qu’ils ont apportés à leur proche, leur ajoutant alors une source de stress supplémentaire par rapport à celui du confinement. En effet, la diminution de la vie sociale et la perte de la routine habituelle peuvent causer de la frustration ainsi qu’un fort sentiment d’isolement chez toute personne confinée. Différentes sources de stress se sont accumulées chez les aidants familiaux, jusqu’à leur provoquer un épuisement physique et psychologique.
Au déconfinement, le Collectif InterAssociatif des Aidants Familiaux (CIAAF) a réalisé une enquête en collaboration avec l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES) afin d’évaluer les effets du confinement sur les aidants, et de déterminer les besoins des aidants après ce déconfinement.
Les profils majoritaires des aidants
Tout d’abord, le profil des aidants et des personnes aidées a été analysé. L’enquête a révélé que :
- 8 aidants sur 10 sont des femmes
- 7 aidants sur 10 ont 50 ans et plus
- 2 aidants sur 3 devaient également s’occuper de leurs enfants
- 7 personnes sur 10 offrent leur aide depuis plus de 10 ans
Le profil des personnes aidées
La majorité des personnes dépendantes était jeune (pratiquement une sur deux avait moins de 30 ans) et souffraient de déficiences intellectuelles ou motrices. Toutefois, ils étaient également nombreux à souffrir de troubles du neurodéveloppement, de maladies neurologiques évolutives, de troubles psychiques, de polyhandicap, de perte d’autonomie liée à l’âge ou de déficience sensorielle.
Les conditions d’aide familiales
Bien heureusement, la grande majorité des logements étaient adaptés pour accueillir un proche dépendant. Ils étaient cependant un peu moins nombreux à disposer des aides techniques adaptées.
Les aides techniques manquantes étaient : le matériel de manutention du corps, matériel de rééducation, une architecture et un espace inadaptés (escaliers, portes, sanitaires), le matériel éducatif et socio-éducatif, un fauteuil roulant et une aide à la mobilité.
Une intensification de l’aide avec le confinement
Lors du confinement, les aidants ont nettement intensifié leur aide envers leurs proches pour un nombre important de gestes du quotidien, tels que :
- De la surveillance
- Une aide aux déplacements
- Une aide domestique
- Une aide aux courses
- Une aide à la toilette
- Une aide à l’élimination
- Une aide aux repas
- Une aide pour le lever et le coucher
- Des soins de rééducation
- Une plus grande stimulation des activités
- Une aide à la communication et aux relations sociales
- Une aide au suivi médical
- Une aide à la gestion administrative, juridique et financière
- Une aide à l’éducation
- Un soutien moral
Alors qu’avant le confinement, la plupart des aidants étaient aidés pour accompagner leur proche dépendant, la moitié d’entre eux se sont retrouvés seuls à effectuer toutes les tâches. Les contraintes sanitaires ont en effet empêché les intervenants ou les différents membres de la famille de se déplacer. Ainsi, l’isolement a été imposé dans la quasi-totalité des foyers d’aidants familiaux.
Un aidant sur deux était soutenu pendant le confinement
Alors que la plupart des aidants avaient l’habitude d’être soutenus par un intervenant professionnel ou un autre membre de la famille avant le confinement, la moitié d’entre eux a pu garder ce soutien pendant le confinement. Le soutien qui leur a été apporté était varié. Souvent, le maintien d’un lien téléphonique avec l’établissement médico-social ou les professionnels du domicile ont rassuré les aidants dans leurs responsabilités. Dans d’autres cas, la présence d’un autre membre de la famille les a secondés, ce qui leur a permis d’alléger les tâches quotidiennes. Dans de plus rares cas, les intervenants à domicile ont pu continuer de venir pour soutenir l’aidant.
Grâce à Click&Care Domicile, faites appel à une aide à domicile
L’impact d’un stress négatif sur la santé peut parfois se faire ressentir pendant plusieurs mois. Pour accorder du repos aux aidants familiaux, n’hésitez pas à contacter Click&Care.
Click&care est une plateforme numérique de recrutement de personnel sanitaire et médico-social. Grâce à leur engagement professionnel et humain, les meilleurs intervenants sont sélectionnés. Ainsi, une excellente relation de confiance s’installe entre l’aide à domicile et le bénéficiaire des soins. Les services proposés sont très variés et peuvent aussi bien correspondre à une personne ayant besoin d’une aide permanente qu’une personne ayant besoin d’une aide ponctuelle.
L’objectif de la CIAAF : offrir plus de répit aux aidants
Suite à l’enquête du Collectif Interassociatif des Aidants Familiaux (CIAAF), celui-ci a proposé des récompenses pour les aidants qui méritent un véritable repos. Ces propositions correspondent à une mise en place de chèque de répit d’une valeur de 1000€ valables pendant année, une augmentation à court terme des services adaptés et de l’accompagnement professionnel à domicile, ainsi que davantage de solutions de répit avec hébergement.